Faut-il se méfier des Saints de Glace ?

Ils arrivent! Le 11, 12 et 13 mai prochains arriveront les jours dits « Saints de glace ». Vous lisez ou entendez qu’il faut attendre que ces fameux jours soient passés pour pouvoir planter en pleine terre? Mythe ou réalité? Quelques éléments de réponses dans cet article, Faut-il se méfier des Saints de Glace ?

1- Les Saints de Glace: Qu’est ce que c’est?

Au Moyen-âge, en France,  les paysans priaient et jeûnaient durant 3 jours pour s’assurer la protection des cultures et une bonne récolte.

Par la suite, les prières se montrant peu efficaces, les trois jours devinrent annonciateurs du froid. Les paysans jugèrent qu’il fallait se méfier de planter et/ou de semer avant ces dates. Ces trois jours se rapportèrent à des personnalités que l’on nomma « Saints de glace ».

Le 11 mai fête saint Mamert. Le 12 mai met à l’honneur saint Pancrace et le 13 mai est consacré à saint Servais (ou Gervais). Aujourd’hui, dans notre calendrier grégorien, ces saints ont étéremplacés par Estelle, Achille et Rolande.

Le problème c’est qu’il est parfois arrivé… Qu’il gèle après ces fameux Saints de Glace!

Du coup, de nouveaux « Saints de Glace » sont apparus, bien moins connus, remplaçant les premiers :

14 mai:  » Le bon saint Boniface entre en brisant la glace. »

20 mai : « S’il gèle à la saint Bernardin, adieu le vin. » 

25 mai: « Mamert, Pancrace et Servais sont les trois saints de glace, mais saint Urbain les tient dans sa main. »

Le dernier « Saint de glace » est donc annoncé au 25 mai!

 

2- Faut-il attendre ou pas la mi-mai pour semer en pleine terre?

Les statistiques montrent que, durant cette période, de fortes gelées sont à craindre une année sur dix et de faibles gelées une année sur trois sur la métropole française.

A cela, il faut ajouter les spécificités de chaque micro-climat qui compose la France: les gelées sont plus à craindre en altitude qu’en plaine et moins redoutées sur le littoral qu’en pleine terre.

En altitude, il n’est pas rare qu’il neige durant le mois de juin, soit bien après les Saints de Glace. A contrario , en plaines, s’il fait plus de 10°C les 10 jours précédents les Saints de Glace, il est très peu probable qu’il gèle subitement.

 

3-  Quand planter en pleine terre en toute sécurité?

Faites confiance à votre bon sens et à votre sens de l’observation!

Pour ma part, je sème quelques graines « indicatrices » qui ne germent que si le sol et le temps sont relativement chauds de jour comme de nuit et ce plusieurs journées consécutives: Les graines de haricots par exemple ne germeront que si le froid est écarté.

Observez également les semis spontanés de graines de tomates par exemple qui seraient tombées sur le sol et qui germeraient toutes seules: leur germination est une bonne indication de l’entrée dans la saison chaude.

Toutefois, prudence est mère de sûreté! La nature est par définition imprévisible et il est bon de trouver des compromis pour éviter de ruiner ses efforts. Ainsi, si les conditions vous semblent favorables et que vos plants étouffent dans leur pot, vous pouvez tenter d’en repiquer la moitié en pleine terre tandis que l’autre moitié attendra sagement au chaud le moment propice à la plantation.

4- Listes des plantes potagères qui ne supportent pas le gel

– Haricots.

– Cucurbitacées: courgettes, courges, concombres, cornichons, melons, pastèques etc.

– Solanacées: tomates, aubergines, pommes de terre, poivrons, piments.

– Patates douces.

Les fruitiers survivront au gel mais s’ils sont en phase de floraison ou de fructification, les fruits seront perdus..

5- Listes des plants potagères supportant le gel .

– Pois/ fèves

Salades ( sur une très courte durée)

– Carottes, radis, navets, céleris.

– Choux.

– Les plantes aromatiques ( menthe, persil etc).

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Tout savoir sur la bouillie bordelaise

Vous en avez certainement entendu parler pour traiter les maladies d’arbres ou de plantes diverses. La bouille bordelaise est le traitement référence. Rien avoir avec une quelconque recette de cuisine, zoom sur ce produit largement utilisé mais fortement méconnu dans cet article Tout savoir sur la bouille bordelaise.

 

La bouille bordelaise, qu’est-ce que c’est ?

La bouillie bordelaise est un fongicide fabriqué à base de cuivre et de chaux.  Ses inventeurs s’occupaient de vignes à Bordeaux et ont découvert ce traitement pour traiter les maladies de la vigne.

Cette « bouillie » affecte négativement le métabolisme de la plupart des organismes vivants (animaux, micro-organismes et plantes, terrestres et aquatiques).

De ce fait elle est largement utilisée pour combattre les maladies liées aux champignons.

 

Est-ce que c’est chimique ?

La bouillie bordelaise est autorisée en culture biologique du fait qu’elle utilise des éléments a priori naturels ( chaux et cuivre). Toutefois la forme utilisée du cuivre est le sulfate de cuivre: un composant crée chimiquement par le mélange du cuivre et de l’acide sulfurique ( réaction qui donne la couleur bleue).

 

La bouille bordelaise est-elle dangereuse ?

Le cuivre a une forte action bactéricide et fongicide. Toutefois, la toxicité réside dans la dose utilisée et non dans l’élément lui-même.

Utilisée ponctuellement  et dans de bonnes conditions la bouillie bordelaise ne présentera pas de risques pour le consommateur.

Les producteurs doivent arrêter la pulvérisation à l’arrivée des récoltes et respecter une dose maximale de 4g/10m² sous peine de risquer de polluer les sols.

 

Quels dangers pour l’Homme et l’environnement ?

Utilisé de manière inappropriée, le cuivre en quantité excessive détruit à la fois les champignons souterrains, les germes et les vers de terre qui constituent la vie des sols.

Le sulfate de cuivre, utilisé dans la bouillie bordelaise, est la forme de cuivre la plus toxique pour l’homme. Il provoque de sévères irritations cutanées et oculaires, tout en étant toxique en cas d’ingestion.

Afin de prévenir tous risques, il est primordial de laver les fruits et légumes même bio achetés dans le commerce dans le cas où ils auraient reçu une pulvérisation avant récolte.

Si vous utilisez vous-même la bouillie bordelaise, son utilisation requiert des précautions et des recommandations :

  • porter gants, masque et lunettes de protection,
  • respecter les doses maximales autorisées en agriculture (4kg/ha), sans surdoser, c’est à dire 4g pour 10m² à l’échelle d’un jardin.

 

Existe-t-il des alternatives efficaces à la bouillie bordelaise ?

Les décoctions de prêle ou d’ail sont largement citées tout comme le purin d’orties. Toutefois leur efficacité semble moins faire l’unanimité que l’utilisation de la bouille bordelaise.

 

Faut-il ou non utiliser la bouille bordelaise dans son jardin ?

En permaculture, sa toxicité à long terme sur la vie du sol et la volonté d’intervenir le moins possible tend à en limiter l’utilisation voire à la proscrire.

Dans les exploitations, elle permet à de nombreux maraîchers d’éviter de perdre des récoltes entières.

Mal dosée et trop utilisée, elle créera à long terme un déséquilibre des sols qui nuira aux futures récoltes.

 

 

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Tout savoir sur la culture de la tomate

Pas de panique si vous n’avez pas commencé vos semis ! Au contraire, c’est même plutôt une bonne idée d’avoir attendu.. La tomate germe et pousse rapidement. Semer maintenant vous évitera la corvée de rempotage. Autre avantage : si vous n’avez pas pu acheter de semis, vous pouvez tout à fait démarrer une culture avec une tomate quelconque. Alors prêt à vous lancer ? C’est parti pour tout savoir sur la culture de la tomate!

 

Faire germer vos tomates

Les graines de tomates germent vite : comptez entre 5 et 7 jours. Pour réussir vos semis à tous les coups il vous faudra : un terreau toujours humide, une température aux alentours de 23°C et de la lumière.

Ces 3 conditions réunies, il vous faudra poser une graine sur environ 3/4cm de terreau et la recouvrir d’environ 1cm de terreau.

Pour les semis de tomates  une boîte d’œufs une barquette en plastique  feront très bien l’affaire.

 

Au bout d’une petite semaine, vos semis auront germé. 2 feuilles apparaîtront : ce sont les cotylédons. Puis 2 vraies feuilles de tomates vont apparaître : il est temps de repiquer vos tomates !

Comment repiquer vos tomates ?

Préparer des godets individuels et remplissez-les de terreau. Arrosez pour que la terre soit humide.

A l’aide d’un crayon à papier, créez un trou profond dans votre godet.

Prélevez à l’aide du même crayon un plant de tomate (veillez à le prélever en abîmant le moins possible les racines).

Plantez le plant en laissant seulement dépasser les premières feuilles. Tassez avec le doigt pour combler le trou.

Votre repiquage est terminé ! La tomate va créer de nouvelles racines le long de sa tige enterrée.

Vous pouvez arroser à nouveau en veillant à ne pas noyer le jeune plant.

Afin de garantir un bon enracinement veillez à arroser quotidiennement et à garder vos plants à la lumière et à une température au-dessus de 20°C.

 

Le rempotage des tomates.

Si vous avez semé vos graines en mars, vos plants seront  à l’étroit dans leur godet. Il faudra donc les rempoter dans des pots plus grands.

Sinon, vous pourrez les planter directement en pleine terre début mai pour les régions chaudes et après mi-mai (Saints de Glace) pour les régions plus froides.

Dans les 2 cas, il faudra prévoir cette fois-ci de planter le plant directement avec sa motte.

La technique pour renforcer le réseau racine est soit à nouveau de planter la tomate jusqu’au début des premières feuilles, soit de coucher la tige à l’horizontal et de faire dépasser les premières feuilles.

tomates horizontales

Recouvrez de terre, arrosez, c’est prêt !

La pousse des tomates

Naturellement, le plant de tomate finira par « tomber » et pousser sur le sol. Cela peut favoriser les maladies sur les feuilles et prendre beaucoup de place.

Vous pouvez donc tutorer les tiges avec de la ficelle le long de bâtons de bois par exemple. Certains se servent aussi des branches d’arbres…

Et les gourmands ?

Éternel débat ! Un gourmand est une nouvelle tige qui pousse entre la tige verticale principale et une tige horizontale.

Certains pensent qu’il est utile de les supprimer afin d’accroître la quantité de tomates et d’améliorer leur goût.

D’autres pensent que les supprimer crée des plaies ouvrant la porte à de multiples maladies…

Pour ma part, je le fais au feeling : tout dépendra de la variété et de la croissance de la plante .

La fructification

Très vite des fleurs jaunes feront leur apparition. Une fois polleniseé, elles donneront les futures tomates.

Attention des températures trop faibles (inférieures à 15°C) ou trop chaudes (supérieures à 30°C) affecteront la mise à fruits.

Durant la saison 2019 certaines régions n’ont vu leurs premières tomates mûrir que fin août après les grosses chaleurs !

 

Les maladies

Les tomates sont particulièrement sensibles au mildiou ou à l’oïdium ; l’un brunit les feuilles, l’autre crée une sorte de couche blanche.

Si cela arrive, je vous conseille d’enlever les feuilles et de les jeter loin des plants. Attention à ne pas toucher des feuilles saines.

Évitez l’arrosage sur les feuilles.

En fin de saison (fin septembre), il est tout à fait normal que les plants développent des maladies : la forte humidité y contribue naturellement. L’automne arrive et la culture de la tomate prend fin… N’oubliez pas de prélever les graines !

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