Un potager sans acheter de graines !

Vous souhaitez commencer un potager mais vous n’avez pas de semis sous la main? Pas de panique, dans cet article, des astuces pour faire pousser des fruits et légumes facilement dès maintenant. Créez un potager sans acheter de graines !

1-Utilise les graines des fruits et  légumes qu’on va manger pour créer un potager sans acheter de graines !

Et oui, c’est simple comme bonjour, les graines de vos tomates, aubergines, courgettes, concombres, melons etc sont toutes susceptibles de vous donner des fruits.

La seule petite chose à savoir est qu’il y a peu de chances que vous obteniez des fruits et légumes qui ont les mêmes caractéristiques ( goût, forme etc) que le fruit ou légume initial.

Si votre objectif est simplement d’avoir une récolte qu’importe d’avoir une variété en particulier, cette technique vous conviendra très bien.

Si par contre vous souhaitez absolument obtenir des tomates Coeur de boeuf à 100%, il vous faudra alors acheter des semis  » Coeur de boeuf ».

Attention, que le fruit ou légume soit bio ou non ne change rien. Cela n’a rien avoir avec sa possibilité de créer une descendance identique.

Pour cela on a besoin de semis dit « reproductibles dans le sens reproductibles= copiables (rien à voir avec une quelconque stérilité).

En fait, aucune graine n’est stérile, même une graine OGM!!

Pour mieux comprendre les différences entre semis reproductibles, F1, OGM etc c’est ici.

2- La technique pour faire pousser ses plants dès maintenant.

On prélève les graines et on les dépose sur de l’essuie tout. Pour gagner du temps lors de la plantation , espacez les de 5 cm.

Repliez l’essuie tout de sorte à ce qu’il éponge toute trace d’humidité. Laisser reposer quelques heures pour que cela soit sec.

récupérer des semis

Dépliez. Découper les bandes où se situent vos semis.

Préparez un pot ou un bac avec au moins 5 bon cm de terreau et déposez vos bandes. Laissez l’essuie-tout, il est biodégradable et disparaîtra très rapidement. Il ne gênera en rien la germination.  Recouvrez les de terreau de sorte qu’on ne voit plus les graines du tout ( 1cm environ de terreau).

Humidifier sans noyer ( le mieux est d’utiliser un pulvérisateur); le terreau doit toujours être humide au toucher. Placer le tout à la lumière. La température idéale est autour de 23 degrès.

Et voilà c’est fini! Dans quelques jours, vos graines germeront. Comptez une petite semaine pour les tomates, 4 jours pour les cucurbitacées ( concombres, cornichons, courgettes etc).

Facile non? Pour les pommes de terre, c’est également très facile, toutes les astuces ici. Seule condition: avoir une pomme de terre qui traîne et qui aurait germé a fond du panier!

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Aménager un nouveau terrain en permaculture.

Vous venez d’emménager dans une nouvelle maison et le terrain est en friche? Vous ne savez pas par quel bout commencer? Dans cet article, vous trouverez quelques conseils pour aménager un nouveau terrain en permaculture , appelé aussi le design en permaculture.

1- Cerner vos envies.

C’est la 1ère étape. Que souhaitez vous installer sur votre parcelle?

Un potager seul ou accompagné:

– d’arbres fruitiers.

– d’un poulailler.

– d’un bassin.

2- Le « design » en permaculture.

Une fois vos envies cernées, la seconde étape consistera à placer correctement chaque élément. C’est l’étape fondamentale sur laquelle il vous faudra réfléchir longuement. Ne la négligez pas! La précipitation vous coûtera en énergie, en temps et en argent. Tout recommencer serait dommage!

Voici une liste (non exhaustive)  des éléments à prendre en considération:

– Si vous plantez des arbres, pensez à la future ombre qu’ils généreront et à leur taille à maturité.

– Votre potager devra profiter de plusieurs heures d’ensoleillement. Attention donc à ne pas le prévoir sous futur arbre qui créera beaucoup d’ombre!

– Poulailler et potager ne font pas bon ménage, chacun son emplacement!

– Le bassin sera éloigné des arbres pour éviter la pollution des feuilles/pollens.

– Pensez à la circulation dans votre potager. Prévoir des allées sous peine de devoir piétiner vos futures plantations!

3- Créer un terrain favorable pour ses futures plantations.

Un conseil:  mieux vaut parfois commencer petit plutôt que de se lancer dans un chantier chronophage et fastidieux.

Si l’espace que vous souhaitez consacrer à votre potager est conséquent, je vous conseille de le diviser en plusieurs espaces. Délimitez chaque espace comme par exemple expliqué ici.

Concentrez vous au fur et à mesure sur chaque espace.

Sur 1 ou 2 espaces, si vous souhaitez rapidement vous lancer au jardin, vous pourrez y consacrer du temps et de l’énergie selon les techniques traditionnelles de jardinage: désherbage, terre retournée, apport de fumier.

Sur les autres espaces, laissez la nature travailler à votre place pour aménager un terrain en permaculture sans efforts!

Pour désherbez rien de plus simple: recouvrez de cartons quelques semaines. Le manque de lumière empêchera la croissance des végétaux.

Une fois la terre nue, recouvrez la de tout élément végétal sous la main. Tonte, feuilles mortes, déchets de cuisine ( uniquement végétal). Tout fera l’affaire! L’important est de couvrir la surface du sol pour créer des conditions optimales à la vie. Insectes et vers de terre se feront un plaisir de travailler le sol pour vous.

Une autre technique consiste à ameublir la terre en cultivant des pommes de terre. Toutes les étapes ici.

Une fois la terre ameublie après quelques mois, elle sera prête à accueillir vos plantations.

A noter: vous pouvez également tenter sur vos espaces les cultures sur butte et en lasagnes sur des parcelles délaissées. Ce sont des techniques qui ont leurs avantages et leurs limites. Mon avis ici.

4- Choisir ses semis.

Lorsqu’on débute, c’est simple, on a littéralement envie de tout faire pousser.

Se procurer des graines peut s’avérer onéreux surtout lorsque l’on se rend compte une fois récoltée que personne à la maison n’aime le légume en question!

Choisissez selon vos goûts et n’hésitez pas à varier les saveurs au sein d’une même espèce! Il existe une infinité de variétés de tomates, courgettes, salades!

5- Penser son potager dans la durée.

Rien de plus satisfaisant que de recueillir les graines de ses propres légumes et de leur redonner vie les années suivantes…

N’hésitez pas non plus à ne pas tout récolter: laissez des plants en place ou des fruits au sol permettra un semis spontané lorsque celles ci monteront en graines.

 

Le design en permaculture sur votre terrain se développera grâce à vos observations et à vos expériences. A vous de jouer!

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Variétés anciennes reproductibles, Hybrides, plants F1, OGM.. Késako?

Impossible d’y échapper en jardinerie.  Les plants F1 sont incontournables. Les courgettes, melons, poivrons suivis de la mention F1 sont partout..

Pourtant difficile de comprendre exactement ce qu’il en est. Quelle différence avec les OGM? Quels avantages à acheter ce type de plants? Sont-ils dangereux pour la santé? Toutes les réponses dans cet article.

 

1- Un plant F1, qu’est ce que c’est?

Pour schématiser, prenons la comparaison avec l’être humain. Une maman a un gène lui permettant d’éviter d’avoir un seul gramme de cellulite, un papa celui d’éviter de prendre trop de poids qu’importe l’alimentation. Ces parents ont une fille: elle hérite de chacun de ces supers gènes de ses parents.  Voici donc une enfant « F1 »: elle est l’hybridation, le mélange, le métissage entre le patrimoine génétique de ses deux parents et a donc hérité de deux supers propriétés ( ça parlera à la gente féminine dont je fais parti :-))

 

Ce mélange des gènes se fait soit naturellement, soit en laboratoire ( lorsque par exemple, on évite qu’un gène malade soit transmis à un enfant). Ce phénomène peut donc être naturel ou artificiel. C’est strictement le même processus chez les plantes avec un phénomène supplémentaire: l’HETEROSIS.  Les qualités des parents seront décuplés chez la première génération!

 

2- Et un plant OGM?

Continuons la comparaison avec l’Homme et notre petite fille citée plus haut…

Cette fois ci , pas de bébé conçu de manière naturelle . Tout se passe en laboratoire. En plus d’avoir hérité des supers gènes lui évitant les régimes et autres crèmes,  on pourra par exemple intégrer à notre petite fille un gène.. présent chez un chat.  Nous voici donc avec un bébé ultra-svelte capable entre autre de voir clairement dans le noir…

Et voici donc notre parallèle avec le plant OGM: on ajoute des gènes appartenant à une autre espèce pour créer un « mutant » avec de nouvelles supers propriétés.

3- Les plants F1 sont-ils dangereux?

Le processus d’hybridation se crée naturellement dans la nature. Il n’y a donc aucun danger à consommer un plant F1.

Toutefois, à l’image de Kate Moss, il est fort peu probable que la génération suivante soit identique à la première..

Pour obtenir un plant identique à celui acheté, vous ne pourrez pas récupérer les graines. Si vous le faites quand même, vous aurez bien des nouveaux plants, mais différents… C’est un peu la surprise à tous les niveaux.. Comme pour les êtres humains!

Fini aussi pour le phénomène d’hétérosis qui ne se produit que pour la 1ère génération, la plante perdra donc forcément de sa vigueur.

Seule solution si vous souhaitez absolument obtenir le même plant avec ses caractéristiques sympas: le racheter… Pas très perma…

C’est ici la différence fondamentale avec les variétés anciennes reproductibles : si vous semez et récoltez les graines de ces variétés vous aurez des copies identiques à la plante mère… sauf si bien sûr une hybridation naturelle se crée dans votre jardin! Vous aurez donc une variété F1 naturelle dont vous pourrez choisir ou non de récolter les graines. Sinon, rien de plus simple, il vous suffira de prélever les graines du plant identique à celui semé. Il sera toutefois fréquent que les rendements et la résistance aux maladies soient plus forts chez les plants F1 qui ont été sélectionnés dans ce but précis.

4-Les plants OGM sont-ils dangereux?

Ce qui est certain, c’est qu’à la différence de l’hybridation, la nature ne reproduit pas le processus OGM.Quant à connaître la toxicité de ces plants, chacun est libre de ses convictions. Les scientifiques n’ont pas assez de recul sur les effets à long terme de ces plants mutants.. Autre problème: les graines sont reproductibles…. et peuvent donc s’hybrider naturellement avec des plants non OGM sans que cela ne soit maîtrisable par l’Homme.. Si de telles hybridations venaient à se propager, les plants OGM risqueraient de se propager sur la planète alors que les effets à longs termes comme évoqués plus hauts ne sont pas encore tranchés..

 

Bilan: Les plants F1 souffrent de l’amalgame avec les plants OGM. Il est vrai que leur dénomination ne tend pas à rassurer les jardiniers…

Entre des plants F1 et des plants de variétés anciennes reproductibles, tout dépendra du souhait de chacun dans son potager en prenant compte des avantages et des limites de chacun. A vous de choisir….!

 

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